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Les Grands Entretiens d'Artcher : Hydrogène, Électrique, Biocarburants : quelle transition pour la mobilité routière ?

L’agence Artcher a organisé son troisième Grand Entretien à l’Automobile Club de France : un débat de haut niveau, avec les leaders du secteur, sur le futur énergétique de la mobilité routière.

Les invités étaient Claire Duhamel (Directrice Générale d’Oleo100, filiale d’Avril), Kerian Jarry (Chief Marketing Officer chez Hopium), Maxime Morand (Directeur de la stratégie et des partenariats de Verkor). Ils ont pu débattre autour d’une table ronde animée par Timothée Gaget.

Débat d’entre-deux-tours, moment incontournable de la vie politique ou parodie de démocratie ?

Ce que les règles du débat traduisent du contrôle exercé par les politiques sur les médias

Exit Anne-Sophie Lapix. La brillante journaliste de France 2 a été écartée du match-retour Macron /Le Pen de mercredi soir. Son seul tort ? Ne pas plaire aux deux candidats. Un crime de lèse-majesté à l’heure où les petites phrases servent de campagne électorale. On croyait pourtant qu’en France la presse et la garantie de sa liberté étaient fondamentales… #ArtcherDécrypte.  

Le débat d’entre-deux tours, qui opposera, pour la deuxième fois, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, se tiendra ce soir à 21h. Animé par Gille Bouleau (TF1) et Léa Salamé (France 2), il sera aussi diffusé en direct sur les chaînes d’info en continu. Un moment attendu par les commentateurs politiques mais aussi par les citoyens, mais pourtant assez récent dans l’histoire de la Vème République, puisque le premier ne s’est tenu qu’en … 1974. On doit à deux journalistes politiques, animateurs de l’émission A armes égales, Michel Bassi et Alain Duhamel, d’avoir proposé ce format  aux deux candidats encore en lice : Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand, inspiré par le débat américain du 26 septembre 1960, entre le vice-président Richard Nixon et un jeune sénateur du Massachussets, John F. Kennedy. Ceux-ci acceptent sous quelques conditions, notamment la neutralité journalistique garantie : les deux animateurs n’auront pas le droit de poser des questions aux candidats

Le débat d’entre-deux tours : un rendez-vous politique devenu incontournable

VGE ressort largement gagnant de cette première joute télévisée présidentielle. En 1981, Mitterrand cherche un moyen de ne pas y participer. Il sollicite ses équipes pour trouver un artifice. L’idée est toute trouvée : un cahier des charges strict imposant 21 conditions suspensives visant à maîtriser au mieux l’image du candidat socialiste et à dissuader le camp adverse de participer : pas de questions posées par les animateurs seule l’annonce des thèmes est possible et l’arbitrage du temps de parole, pas de plan de coupe, choix des journalistes par les équipes de campagne, réalisateur du débat encadré par deux assistants choisis par les candidats. Contre toute attente, le clan Giscard accepte. Conçu pour éviter le débat, ce nouveau format permettra finalement la revanche et la victoire de Mitterrand.

Depuis, le débat d’entre-deux-tours est devenu un passage incontournable de l’élection présidentielle et ces règles informelles sont restées. Non sans être amplement instrumentalisées par les candidats au gré de leurs besoins : refus de débattre invoqué par J. Chirac contre Jean-Marie Le Pen en 2002 sous couvert d’un principe républicain fondamental, admission des plans de coupe par les équipes de Marine Le Pen et Emmanuel Macron lors du débat 2017… rétropédalage pour l’édition 2022…. 

Le choix des journalistes pose question

Si l’orchestration millimétrée de cet événement par les équipes de campagne n’est pas nouvelle, une des libertés que s’arrogent les candidats, interroge plus que les autres : le choix, sous couvert de neutralité, des journalistes pour animer le débat d’entre-deux-tours

Ainsi en 2017, c’est la journaliste Anne-Claire Coudray qui  est évincée du débat par les équipes du Front National, du fait de sa prétendue « orientation macroniste ». Rebelote, en 2022, alors que le nom d’Anne-Sophie Lapix semblait évident, il est balayé d’un revers de la main par les deux camps politiques.

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La liberté de la presse est pourtant un droit fondamental (art. 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen). Si la neutralité des animateurs semble primordiale, la subjectivité sur laquelle repose le choix des animateurs par les équipes de campagne interroge. « Choisir quelqu’un de plus consensuel, c’est prêter le flanc à l’idée que les journalistes sont complaisants avec les politiques – alors que notre rôle est de transmettre l’information. C’est dangereux pour la démocratie ! » commente ainsi avec raison Emmanuel Poupard, premier secrétaire général du Syndicat national des Journalistes (SNJ). Et pourquoi seuls les journalistes de TF1 et de France 2 seraient-ils conviés, alors que BFM TV est l’une des principales sources d’information des Français, et que les nouvelles générations s’informent davantage sur les réseaux sociaux que par la télévision? 

Ce moment de confrontation politique est un moment essentiel de démocratie ; pour le rester, il doit s’adapter à son temps.

Et si le vote des agriculteurs faisait basculer le second tour de la campagne présidentielle ?

Les candidats à la présidentielle n’ont accordé jusqu’ici que peu de place aux sujets agricoles. D’ailleurs ceux-ci n’ont guère émergé dans les débats du 1er tour. Pourtant, Marine Le Pen semble vouloir s’adresser soudainement aux agriculteurs. Hasard ou stratégie électorale ? #ArtcherDécrypte ! 

Lundi 11 avril, au lendemain du Premier tour, la candidate RN, était en déplacement chez un céréalier dans l’Yonne. Le lendemain, sur le plateau de @FranceInter, elle dénonce les politiques de l’#UE en prenant pour exemple la Politique Agricole Commune et “Farm to market”. Marine Le Pen semble bel et bien partie à la conquête du vote des agriculteurs pour cette campagne de l’entre-deux tours. Et, cette stratégie pourrait s’avérer déterminante au soir du 23 avril, compte-tenu du poids réel des agriculteurs dans le dénouement de l’élection présidentielle, par-delà les statistiques. Reste à voir si Emmanuel Macron, lui emboîtera le pas dans le cadre de ses déplacements de campagne.

Car si les producteurs ne représentent aujourd’hui qu’environ 1,5% du corps électoral, le monde agricole dans son ensemble pèse bien davantage. Si on tient compte de toutes les professions associées, les familles ou les retraités, nous serions en effet plus proche des 8% d’après le sociologue François Purseigle. Une base électorale non négligeable, compte tenu de la faible réserve de voix dont disposent les deux candidats en lice pour le second tour conjuguée au poids probable de l’abstention. On comprend donc que l’influence de la population agricole est bien plus forte que les chiffres ne peuvent le laisser penser. 

«Une élection présidentielle ne se gagne pas avec les voix des agriculteurs, mais elle peut se perdre avec les voix des agriculteurs » François Purseigle

La forte mobilisation électorale des agriculteurs comparativement au reste de la population française peut peser lourd dans la balance. Une étude publiée en mars 2022 par Terre-Net Datagri, mettait ainsi en exergue le fait que 94% d’entre eux avaient l’intention de se rendre aux urnes contre 66% pour le reste de la population française. Mais attention pour autant de ne pas aller trop vite en besogne. 

Historiquement, si les agriculteurs figuraient parmi les catégories les moins sensibles au discours de l’extrême droite selon une étude de Fondation pour l’innovation politique en 2016, un tournant s’opère au début des années 2000. En 2002, 22% des agriculteurs votent Jean-Marie Le Pen. La tendance se confirme aux élections suivantes. En 2012, Le Front national obtient 12,5% des suffrages au 1er tour de la présidentielle. 5 ans plus tard, Marine Le Pen est créditée de 35% des intentions de vote du monde agricole avant le 1er tour. La droite républicaine est en nette régression sur cette population. Le risque est donc réel de voir l’extrême droite poursuivre sur cette dynamique le 23 avril prochain.

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En effet, bien que la tendance politique historique des agriculteurs penche à droite, une bascule vers l’extrême droite n’a jamais été aussi envisageable. Surtout que les conséquences de la guerre en Ukraine mettent encore davantage la pression sur un monde agricole déjà assez largement désespéré. Rappelons que 7 agriculteurs sur 10 n’avaient pas confiance dans l’action du gouvernement, selon une étude IFOP / FNSEA publiée en décembre 2021.

De nombreuses questions restent en effet sans réponses effectives : conditions d’une meilleure rémunération, allégement des contraintes qui impactent la compétitivité de l’agriculture et accessibilité pour tous à une nourriture française de qualité. Ajoutons à cela, le sentiment de non-représentation des agriculteurs par le président sortant.  Même s’il faut noter une amélioration notable de l’image du gouvernement chez eux depuis l’arrivée de @Julien Denormandie au Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. 

Pour autant rien n’est joué. En novembre 2021 (Etude Terre-Net Data Agri), 29% des agriculteurs manifestaient leur intention de voter extrême-droite pour la présidentielle de 2022. Mais fin février, Emmanuel Macron a semblé faire une percée au sein du monde agricole comme le révélait un sondage IFOP/FNSEA qui le créditait alors de 30% des intentions de vote devant Valérie Pécresse, Eric Zemmour et Marine Le Pen. 

En multipliant les signes d’intérêt vis-à-vis des agriculteurs, la candidate RN pose ses cartes. Elle poursuit une campagne au plus près du terrain et ne néglige aucun sujet de société. Donnée perdante, l’élection pourrait cependant se jouer dans un mouchoir de poche et elle sait que chaque voix comptera. 

Les Grands Entretiens d'Artcher : Financement de l'industrie de la Défense

L’agence Artcher a organisé sa première webconférence. Quatre intervenants ont échangé sur la thématique du financement stratégique de l’industrie de la Défense.

Les invités étaient Denis Gardin (Directeur Innovation et Technologies chez MBDA), Guy Gourevitch (Président de France Angels), Lucas Lebell (co-fondateur et CEO de Cerbair) et François Mattens (Directeur des Affaires publiques et de l’innovation chez GICAT). Ils ont pu débattre autour d’une table ronde animée par Timothée Gaget et Sarah Levy-Quentin.

Nos quatre invités présents avant notre table ronde

Artcher crée un pôle influence rurale, dédié à la défense et la promotion des acteurs des territoires

Agence de communication spécialisée dans les questions de société, la communication sensible et les enjeux territoriaux, Artcher se renforce et crée un pôle expertise « Influence rurale », aux côtés de son pôle « corporate ».

Interview de Timothée Gaget, directeur de l’agence.

Quelle est la spécificité de l’agence Artcher ? 

Artcher est une agence de communication et d’influence, nous conseillons des clients très divers, groupes industriels, PME agroalimentaire, start-up de la tech, mais aussi des associations ou fédérations professionnelles. Quels que soient la taille ou le secteur de nos clients, notre spécificité est de concevoir l’influence de manière globale. Nous intégrons toutes les données d’une problématique (concurrence, contexte politique, image, enjeux juridiques, analyse sociologique) pour concevoir des stratégies complètes permettant d’émerger médiatiquement et de peser dans le débat public. Cela passe aussi bien par des contenus éditoriaux et digitaux, des relations médias et des affaires publiques, que par une approche très « activiste » des réseaux sociaux.

Et la ruralité ? 

Depuis deux ans nous conseillons de plus en plus d’acteurs des territoires (éleveurs, agriculteurs, association de protection de l’environnement, association de défense du patrimoinechasseurs).

Nous avons assisté à la montée en puissance des mouvements antispécistes. Quoique minoritaires, ces derniers maîtrisent parfaitement les nouveaux codes de communication et, bien qu’ils s’en défendent, déploient un lobbying très efficace auprès de parlementaires éloignés de la campagne.  

La sociologie des acteurs ruraux joue en leur défaveur : plus âgés, plus occupés, moins digitaux, ils maîtrisent mal les réseaux sociaux et l’influence digitale. Hélas, l’espace médiatique n’aime pas le vide : si vous laissez le champ libre à vos opposants, vous êtes perdus !

Agence de communication spécialisée dans les questions de société, la communication sensible et les enjeux territoriaux, Artcher se renforce et crée un pôle expertise « Influence rurale », aux côtés de son pôle « corporate ».

En quoi consiste le pôle « influence rurale » ?

Nous avons décidé de concentrer différentes expertises (veille sociétale, planning stratégique, relations médias et institutionnelles, production vidéo et social média) pour proposer une réponse complète aux acteurs des territoires. 

Le pôle « Influence rurale » nous permet d’analyser les évolutions sociétales, les offensives politiques (Référendum pour les animaux, PPL Villani) et d’anticiper les « crises » potentielles.  Notre analyse est globale mais notre réponse reste du sur-mesure, afin d’être, en fonction des moyens alloués, toujours le plus efficace pour nos clients.

Les bons réflexes de la communication de crise

Une vidéo compromettante, une faute humaine, un mouvement social, un accident, une plainte pénale… et c’est l’emballement médiatique.

Les « bibles de crise » de 200 pages, avec les contacts pas mis à jour depuis 5 ans, vous envoient inévitablement dans le mur ! Si les entreprises ne peuvent anticiper toutes les #crises, leurs zones de risques peuvent être délimitées et la cellule de crise prédéfinie. Les process internes et externes (notamment la gestion de l’AFP et des médias) doivent être déterminés en amont.

Timothée Gaget, dirigeant fondateur de l’agence ARTCHER était l’invité d’ Acolad Group pour évoquer les questions d’image de marque, de prise de parole des dirigeants et de communication sensible. Il a notamment évoqué la gestion de l’AFP, des médias et des réseaux sociaux lors des crises et la nécessaire articulation entre communication interne et communication externe

L'entreprise face aux activistes et pseudo-experts

Intervention de Timothée Gaget au petit-déjeuner Acolad sur les questions d’image de marque, de prise de parole des dirigeants et de communication de crise.

Gérer sa réputation – 24/01/2020

Un des grands enjeux de la communication et de l’influence aujourd’hui, c’est de lutter contre l’effet de loupe des réseaux sociaux, qui confère à des activistes minoritaires un poids sans commune mesure avec leur représentativité réelle.

Les sujets d’élevage et d’agriculture en sont une bonne illustration: le monde rural, peu présent sur les réseaux sociaux, peine à faire entendre sa voix face à la montée de l’antispécisme. Et les vegans, qui représentent 0,5% de la population française, bénéficient de 50% de part de voix sur les plateaux TV.

Une des missions de la communication stratégique consiste aussi à revaloriser la parole du sachant, au milieu du brouillard des pseudo-experts.

Timothée Gaget, dirigeant-fondateur de l’agence Artcher était l’invité d’Acolad, pour évoquer les questions d’image de marque, de prise de parole des dirigeants et de communication de crise, il en a profité pour saluer les propos salvateurs de Jean-Marc Jancovici sur la légitimité des experts.